Bruxelles - Mons / Charleroi

L'E19, qui porta jusqu'en 1985 le numéro E10 et constitua l'axe nord-sud le plus important du pays, relie les capitales des Pays-Bas, de la Belgique et de la France. Déjà dans les premiers plans l'autoroute desservit les villes de Nivelles et Mons. Elle comporta un embranchement vers Charleroi, l'A54. Grâce à l'E19, dont la construction eut lieu au début des années 1970, Bruxelles fut rendu en même temps beaucoup plus vite accessible depuis ces villes.

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Processus décisionnel et construction

Dès 1949 on conçut une liaison entre Bruxelles et Paris dans le programme autoroutier (carte). Un an plus tard, en raison de son importance européenne on lui attribua le numéro européen E10. En 1949, comme dans le programme de 1960 (carte), le tracé en Hainaut se confondait quelques kilomètres avec celui de l'Autoroute de Wallonie (E42), et la ville de Mons était contourné par son côté sud. Le plan original subit un nombre d'additions, ce qui aboutit à une section commune plus longue de l'E19 et l'E42. Ainsi on put diminuer les frais et desservir le Borinage d'une meilleure façon. Le tracé modifié passait à l'ouest de Mons par le lit du canal comblé Mons-Condé.

Pour une liaison entre l'E19 et Charleroi, on prévut au début une autoroute qui irait de Nivelles vers le sud, croiserait l'E42 près de Gouy-lez-Piéton et donnerait accès à la ville de Charleroi par son côté ouest. Puis, dans la première moitié des années 1960, on planifia une autoroute de pénétration supplémentaire qui entrerait dans l'agglomération du côté nord (E42). On estima que ce serait plus logique de prolonger cette route jusqu'à Nivelles et de la construire en même temps que l'E19. L'A54 naquit. La liaison Nivelles-Gouy (A6), projetée initialement, ne fut plus considérée prioritaire et perdit toute l'attention des planificateurs après l'achèvement des autoroutes E19 et A54.

A Arquennes, les Travaux Publics investirent dans des ponts 'artistiques'. Gauche: Photo prise peu de temps après la construction depuis l'A54 ('La Carolorégienne') à contre-sens de la circulation. Droite: Les viaducs en 2007. Sous la partie droite du pont, l'espace prévu pour le passage de l'A6 reste vacant.

Le 19 juin 1967, on commença les adjudications pour l'E19 de Bruxelles à la frontière française. La seconde direction régionale d'autoroutes, créée pour ce but, se chargea également de l'A54 vers Charleroi. En même temps un nombre de routes d'accès virent le jour: le contournement de Hal (aujourd'hui la N203a), l'actuelle N252 au nord de Nivelles, le ring au sud de cette ville et une autoroute jusqu'au centre de La Louvière (A501). Systématiquement on put mettre les tronçons achevés en service, jusqu'à ce que finalement l'ouverture officielle eût lieu le 19 décembre 1972.

A Hensies, où l'autoroute franchit la frontière française, Jacques Moeschal déposa cet ouvrage d'art moderniste. L'artiste bruxellois aimait les autoroutes. Selon lui, elles étaient "la preuve la plus évidente du niveau de civilisation dans notre pays." Gauche: Photo datant du milieu des années 1970. Droite: Le monument en l'an 2007.

Sur tout le trajet, la plate-forme fut prévue pour une autoroute à deux fois trois bandes. Entre Bruxelles et la bifurcation de l'A54, toutes ces bandes furent réalisées immédiatement. En 2003, la Région Wallonne utilisa l'espace disponible pour élargir le tronçon commun des autoroutes E19 et E42.

Le viaduc à Wauthier-Braine.